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Mieux connaître la formation GCGP

Questions - Réponses entre anciens et nouveaux étudiants

Alison Auvray, ancienne étudiante à l'IUT de Rambouillet - UVSQ a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses avec Stella Hnailolo, étudiante en 2ème année BUT GCGP à l'IUT de Rambouillet - UVSQ.


Stella Hnailolo : Comment décrieriez-vous la formation GCGP à un néophyte ?
Alison Auvray : Le DUT GCGP de Rambouillet est une formation scientifique complète, alternant les cours magistraux et les travaux pratiques (rien de mieux pour une bonne compréhension des sujets) avec de très gros avantages : une petite promotion (relation privilégiée entre les étudiants et les enseignants), un format se rapprochant du fonctionnement lycée (contrôle continu, classe et non amphi), le stage de fin d’étude (personnellement, avoir déjà effectué en stage m’a été d’une grande aide en école d’ingénieur pour trouver mes stages par rapport à mes camarades qui eux n’avaient eu aucune expérience professionnelle auparavant) et une infrastructure intéressante (labo et halle technique). Les enseignements proposés sont tellement riches et appliqués au milieu industriel que je m’en sers encore dans mon quotidien professionnel.

SH : Selon vous, quand on est bachelier aujourd’hui, quelle(s) matière(s) faut-il aimer pour s’orienter sereinement vers la formation GCGP ?
AA : La physique-chimie, sans aucun doute ! Avec un petit plus pour la SVT aussi je trouve. Je ne sais pas s’il faut aimer les maths du lycée mais il faut être à l’aise avec les chiffres. Je n’étais pas très bonne en maths au lycée, j’ai largement préféré le fait d’utiliser les maths de façon appliquée durant la formation.

SH : Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de votre formation ?
AA : Plusieurs bons souvenirs : la cohésion dans la promotion, surtout en 2ème année (les TP sur plusieurs jours, ça renforce les liens !), la relation étudiants – enseignants, avoir été la première promotion à connaître le laboratoire de Rambouillet et avec du recul, l’ouverture d’esprit que permet cette formation. On ne le réalise pas spécialement lorsque nous y sommes mais en discutant avec d’autres personnes, plus tard, on se rend compte que cette formation est d’une grande richesse (notamment grâce à toutes les études de cas et à la grande diversité des enseignements).

SH : Dans quelle mesure la formation reçue à l’IUT de Rambouillet vous a-t-elle préparée à trouver l’emploi que vous occupez aujourd’hui ?
AA : D’un point de vue purement personnel, au-delà de toutes les connaissances techniques, l’IUT de Rambouillet m’a surtout permis de prendre confiance en moi et de passer sereinement du statut de lycéenne stressée à celui d’étudiante ingénieure épanouie.

SH : Quels sont les conseils que vous pouvez nous donner concernant les recherches de stages ?
AA : Les premiers stages sont toujours délicats à trouver puisqu’il s’agit de nos premières expériences en entreprises. Il ne faut pas avoir peur d’essuyer des refus, ne jamais hésiter à postuler et surtout, ne jamais renoncer à une candidature en se disant « de toute façon je ne serai pas pris ». Il faut multiplier les demandes (réponses à des offres ou même candidatures spontanées) tout en ciblant les domaines pour lesquels vous avez une aspiration. Car l’objectif n’est pas simplement de trouver un stage, c’est surtout de commencer à s’interroger sur ce qui vous plaît ou vous plaît moins pour la suite de votre carrière. N’oubliez pas qu’à la fin de votre formation, vous arrivez sur le marché de l’emploi avec un parcours similaire à de nombreux autres candidats et c’est grâce à vos stages que vous pouvez vous différencier !
Par exemple, j’ai décroché mon premier emploi grâce à mon sujet de stage ingénieur qui intéressait grandement mon employeur. Et un dernier conseil : soignez l’orthographe de vos candidatures !

SH : Dans quelle mesure la formation reçue à l’IUT de Rambouillet vous a-t-elle préparée à trouver l’emploi que vous occupez aujourd’hui ?
AA : D’un point de vue purement personnel, au-delà de toutes les connaissances techniques, l’IUT de Rambouillet m’a surtout permis de prendre confiance en moi et de passer sereinement du statut de lycéenne stressée à celui d’étudiante ingénieure épanouie.

SH : Quels sont les métiers d’avenir / les secteurs porteurs pour un étudiant en GCGP ? Quels sont les entreprises qui recrutent le plus de candidats issus de la formation GCGP ?
AA : Selon moi, les métiers de demain seront orientés vers l’optimisation des procédés existants, pour tenter de maintenir leur profitabilité malgré les enjeux auxquels nous devrons faire face (coûts matière et énergie, gestion des déchets, réglementation). L’idée sera d’innover pour tenter de faire aussi bien, voire mieux avec moins (ex : moins d’énergie = optimisation des échanges thermiques // moins de matière = réemploi des déchets de production etc.). Et ce, dans tous les secteurs économiques et industriels. Un candidat diplômé GCGP peut donc être intéressant pour les entreprises car il aura une vision plus large, sur l’ensemble de la chaîne de production : des phénomènes physico-chimiques et microbiologiques en passant par les opérations unitaires, leur fonctionnement et leurs optimisations possibles. Toutes les portes et tous les domaines sont ouverts après un diplôme GCGP, à vous de savoir vous mettre en valeur car votre formation vous a donné de nombreux atouts. Aussi, grâce à votre formation pluridisciplinaire, vous serez probablement sollicités par des sociétés de prestation de service : vous êtes embauché en CDI par ces entreprises qui vous mettent à disposition de leurs clients industriels pour des périodes de 3 à 6 mois suivant leurs projets. J’ai fait l’expérience de la prestation de service qui est une opportunité formidable pour débuter une carrière mais toutes les sociétés ne se valent pas, soyez vigilants à ce niveau-là et ce n’est pas parce que vous débutez que vous ne pouvez pas avoir d’exigences : sachez ce que vous êtes prêts à accepter ou non et définissez les règles dès le départ.

SH : Quels sont les avantages et les inconvénients de votre métier ?
AA : L’avantage est d’avoir trouvé un métier en cohérence avec mes aspirations (R&D / Innovation) et mes convictions personnelles (économie circulaire) : j’ai découvert l’économie circulaire un peu par hasard et pour rien au monde je ne voudrais en changer ! L’inconvénient est qu’il est parfois difficile d’innover en faveur de l’environnement tout en maintenant des coûts fixes (globalement, tout ce qui est « vert » ou respectueux de l’environnement coûte plus cher que le pétrosourcé), ce qui n’est pas toujours évident à mettre en œuvre pour les entreprises dont l’objectif principal est la rentabilité financière. Il faut donc innover encore plus et trouver d’autres solutions, on ne s’ennuie pas !

SH : Votre métier dans l’économie circulaire paraît passionnant, pouvez-vous nous parler des missions que vous effectuez au quotidien ?
AA : Mon rôle est de trouver des voies de valorisation environnementalement intéressantes pour tout type de déchet organique. En prenant le cas de la méthanisation, je regarde par exemple comment rendre le système encore plus vertueux (optimisation des performances, comme j’expliquais plus haut). Cela passe par des études bibliographiques, des prises de contact avec des fournisseurs d’équipements, la mise en place d’essais pilotes et industriels, la recherche de partenariats, la lecture et la compréhension de la réglementation associée, l’élaboration de business plans et calculs de profitabilité (CAPEX / OPEX, je vous laisse vous renseigner sur ces deux mots si vous ne les connaissez pas, vous en entendrez souvent parler si vous travaillez en industrie). J’ai la chance d’avoir un quotidien très diversifié suivant les projets.

SH : Un dernier conseil ?
AA : Faite vous confiance ! Ce n’est pas parce que vous décrochez un stage ou un emploi dans un domaine inconnu pour vous que vous n’y parviendrez pas. Les études servent à cela aussi, elles nous apprennent l’adaptabilité.

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Alison Auvray – Promotion 2013 GCGP - IUT de Rambouillet
Alison occupe le poste d’Ingénieur R&D en économie circulaire et biodéchets depuis près de cinq ans au sein du Groupe Saria*. Après un DUT en Génie chimique et génie des procédés à l’IUT de Rambouillet – UVSQ, elle a poursuivi ses études à l’École Nationale Supérieure de Chimie d’abord à Lille (ENSCL) puis à Bordeaux (ENSCBP).
Alison Auvray est en charge de projets d'innovation en lien avec l'économie circulaire c’est-à-dire qu’elle participe à la conception et au développement de nouveaux produits, services ou procédés permettant de recycler des matières organiques.

*Saria est un groupe international qui collecte et valorise des matières organiques inutilisées dans l'industrie alimentaire, la viande, la pêche et l'agroalimentaire pour leur donner une seconde vie.